Le Burn Out: parlons en !
Vous recherchez le « mode d’emploi du burn out » ?
Pardon ! Ce n’est pas ici.
Le burn out est souvent réduit à une durée exacte, à un nombre d’étapes fixe, à une procédure à suivre…mais il est en réalité impossible de résumer la tempête intérieure, dévastatrice et personnelle de cette situation qui passe souvent sous silence.
Parlons en vraiment !
Je vous propose dans les chapitres suivants, de plonger dans une réalité qui n’est pas définie par des règles mathématiques chiffrées de temps. Pas de lunettes 3D, pas de siège 4D…passez directement dans la dimension de l’émotion intemporelle pour plonger au cœur du vivant.
Au sommaire : (cliquez sur le titre pour atteindre directement le chapitre)
Le stress et le burn out : De quoi ça cause ?
Il faut replacer les mots dans leur contexte.
Aujourd’hui « stress » est un mot très utilisé dans le langage courant. Mais d’où vient il ? De quand date t-il ?
« ho punaise ! Tu vas nous faire un cours d’histoire ? »
Non, non. J’expliquerai simplement que le mot « stress » a été créé en 1925 par le docteur Hans Selye, chercheur endocrinologue d’origine autrichienne.
Le Dr Selye définit le stress comment étant « l'ensemble des moyens physiologiques et psychologiques mis en œuvre par une personne pour s'adapter à un événement donné ».
« Je sais que tu peux le simplifier. »
Pour faire simple, la réaction du corps face à une situation qui nous perturbe, c’est ce que nous nommons « STRESS » .
Le Dr Selye définit 3 phases de stress :
Phase 1: l’alarme
L'organisme réagit à une situation stressante à laquelle il n'est pas adapté, selon un schéma d’urgence.
C’est souvent dans ce cas que notre corps fait appel à la bien connue « adrénaline ».
Phase 2: la résistance
L'organisme cherche à s’adapter à la situation stressante qui se prolonge dans le temps
Phase 3: l’épuisement
Seuil où l’organisme ne peut plus s’adapter à la situation stressante.
Cette phase entraine l’épuisement de l’organisme.
« Et donc le burn out ? »
C’est le «syndrome de l’épuisement ».
Souvent associé au travail, le burn out peut toutefois survenir dans toutes situations qui demanderaient un haut niveau d’adaptation trop longtemps.
Avant le burn out : l’érosion
« Quel est le lien ? »
C’est un processus lent.
Vous vous sentez robuste et solide : une vraie montagne.
Nouveau travail, nouveau projet, l’attrait de la nouveauté est motivant et surexcitant, quelque soit la contrainte qui est imposée.
La notion « d’économie de soi » n’existe pas.
Toutefois, le temps passe et l’énergie faiblit.
Et les alarmes sont bien présentes : « Je fatigue », « Ca va s’atténuer », « C’est passager », « je vais retrouver la forme ».
« Une alarme, ça s’entend. »
Le son strident d’une alarme est difficile à ignorer, c’est clair.
Mais le murmure d’une potentielle souffrance se tient à l’écart très facilement, souvent soutenue par l’envie de « bien faire ».
Cette phase d’alarme dure, et vous passez en résistance, parfois pendant plusieurs années.
Ce murmure ne devient qu’un lointain écho caché derrière « je dois être fort », « je dois tenir bon », «on a besoin de moi ».
Votre organisme commence à s’éroder, s’épuiser face à ses contraintes qui augmentent, telle l’eau qui érode et créé des sillons dans les montagnes les plus robustes.
Faites tourner vos roues de voiture sur place très longtemps, elles chaufferont, brûleront et finiront par exploser (burn out).
Et c’est ce qui vous arrive. Ce fameux jour où, dans votre tête, une rupture soudaine se produit.
Le burn out : le fauchage
« A ce point là ? »
Il s’agit d’une véritable fracture morale et physique soudaine qui vous fauche comme une faux fauche le blé.
C’est la mise en place d’une fatigue qui vous contraint à la respecter…à respecter les besoins de votre corps.
Vous penserez encore pouvoir lutter.
Mais le corps a ses raisons que le mental ignore.
Imaginez votre corps comme un pays dont tout le peuple part en grève.
« Ça sent la révolte du corps. »
Exactement, tout votre organisme se déchaine et vous passez par des cascades d’états (variables selon les personnes, et non exhaustifs) quelques fois simultanés:
- Tristesse et pleurs incompréhensibles
- Fous rire incontrôlés
- Fatigue irrésistible
- Colère
- Ras le bol
Dans cette situation, vous lever et faire trois pas sont peut être les seules actions auxquelles vous pouvez réfléchir.
C’est une façon pour votre corps de vous mettre en sécurité car il y a bien trop longtemps que vous tirez sur la corde.
« Si on le sait alors les choses se passent bien ?»
Chacun vit le burn out à sa façon.
Mais souvent, en plus de la fatigue, vous cherchez des raisons de justifier que cet état ne peut pas être réel.
Tout ceci grâce à des phrases de fausse motivation : « je dois tenir », « on a besoin de moi !»
Une succession d’incompréhensions qui rend impossible votre capacité à vous reconnaître dans un miroir. « Qui suis-je ? »
Et, même si ça parait étrange, l’effort de compréhension conduit à une forme de honte : « J’ai échoué », « je suis faible ».
Mais cette sensation peut vous conduire à vous sentir en décalage vis-à-vis de ceux qui « sont forts », tentant de vous isoler de votre entourage.
Soyez rassuré.e.
Vous pouvez passer le cap du fauchage pour lancer une nouvelle culture.
L’acceptation et le droit de soi : les graines du renouveau
« Mais qu’est ce qu’il est possible de faire?»
Ce ne sont que les premières étapes d’un chemin, dont la durée dépend de chacun.
Une première solution pour vous est d’accepter :
- de reconnaître que les alarmes n’ont pas été écoutées
- d’admettre de se trouver dans une situation inconnue qui fait peur
- de réaliser que le corps a décidé pour soi
- de prendre soin de soi
Cette première étape vous permet de vous mettre en accord avec votre corps comme un contrat, « OK ! Je t’ai compris. Je vais te prendre en compte ».
Cette accord vous permettra de prendre les mesures nécessaires pour démarrer un renouveau :
- aller chez le médecin
- s’arrêter
- prendre du recul avec le milieu stressant
- penser à soi
Sans ça, vous êtes peut être dans l’idée de « je vais gérer », au risque de relancer un cycle d’érosion, vous conduisant à nouveau au fauchage : STOP !
« Et si l’acceptation ne fonctionne pas ?»
L’acceptation ne fait pas toujours tout. Et chacun peut aussi trouver d’autres approches.
Mais si l’acceptation ne suffit pas, vous pouvez l’accompagner de ce que j’appelle « le droit de soi » :
- droit de prendre soin de soi
- droit de prendre du temps pour soi (après des années de résistance et de dévotion)
- droit d’écouter son corps et ses besoins (après les avoir ignorés si longtemps)
- droit de prendre du temps pour se redécouvrir (qui suis-je désormais ?)
- droit d’exprimer pleinement ce que vous vivez (avec votre perception de la situation)
« Acceptation et droit de soi » forment la combinaison qui vous permet de démarrer un nouveau chemin, à l’image du Kintsugi.
La reconstruction : le Kintsugi
«Tu nous proposes de la poterie ?»
Pourquoi pas ?! Chacun est libre de ses activités.
Mais il s’agit là d’une toute autre chose.
Le kintsugi est un art japonais de réparation d’objets morcelés, utilisant de la poudre d’or, non pas pour les dissimuler les fractures, mais pour les sublimer.
L’objet devient plus beau que ce qu’il a pu être auparavant.
Pour vous, qui vous reconstruisez, il s’agit ici d’un véritable travail de redécouverte, de compréhension de vous et des besoins de votre organisme.
Vous serez une nouvelle version de vous-même, redorant votre confiance en vous avec le temps.
Cette approche vous permet de démarrer une nouvelle étape, qui commence par une petite étincelle.
L’étincelle d’une nouvelle ressource : Osez !
«Que dois-je oser ?»
Osez parler! Osez raconter ! Ne restez pas seul.e .
C’est en équipe que les plus belles œuvres sont reprises.
« Qui peut faire partie de cette équipe ?»
Vos proches (amis, famille …). Peut être que vous vous sentez comme un intrus dans leur vie, la pièce de trop car vous manquez de mots pour exprimer ce que vous vivez.
Cassez ce rythme qui ne fera que vous plonger dans plus de solitude intérieure. Faites leur confiance !
Ils sauront vous tendre la corde qui vous soutiendra pour remonter la pente.
Pensez également à consulter des médecins et praticiens qui peuvent permettre à votre corps et votre esprit de se reconstruire.
Voici une liste non exhaustive :
- Médecin généraliste : le premier à consulter lorsque votre burn out se déclenche
- Kinésiologue : afin de travailler sur l’équilibre global du corps sur les plans émotionnel, structurel et énergétique
- Psychologue : pour reconstruire sa psyché et poser les mots sur votre situation. La pratique est très complémentaire à la kinésiologie.
- Ostéopathie/Etiopathie : afin de stabiliser et renforcer la structure du corps
- Shiatsu, Reiki, Acupuncture : pour travailler sur la relance et l’équilibre énergétique du corps.
« Pendant combien de temps ?»
Il n’y a pas de « règles mathématiques chiffrées du temps ».
C’est une évolution dans le temps qui dépend du vécu de chacun.
Prenez le temps nécessaire.
Le temps est votre ami.
Respectez le ! Respectez vous afin de garder le cap !
L’étoile polaire : le cap positif !
« Quel est ce cap positif ? »
Ce cap, c’est le chemin au cours duquel vous vous retrouvez, vous vous reboostez.
Vous trouvez une nouvelle énergie pour avancer, comprendre vos besoins, mettre en place vos projets : retour au travail, reconversion, adaptation du quotidien.
Vous retrouvez le goût à la vie quotidienne.
L’expérience qui a été douloureuse s’inscrit dans vos expériences, vous conférant une nouvelle force, un nouveau regard, et de nouvelles possibilités à explorer.
« Chouette ! Du positif !…un autre conseil ? »
Attention à l’œil du cyclone !
L’œil du cyclone, c’est l’endroit au centre de la tornade où il fait tellement beau que vous oubliez la tempête.
Vous vous sentirez souvent, de nouveau, aussi robuste que la montagne : « ça y est c’est bon ! C’est fini ! »
Prenez en compte votre expérience afin de vérifier que vos besoins sont respectés, pour ne pas reprendre le cycle d’érosion et garder le cap positif.
Vous aurez aussi des coups de mous, ou vous aurez l’impression de ne jamais avoir quitté la tempête.
Gardez à l’esprit que si vous le reconnaissez, que vous l’acceptez et respectez votre « droit de soi », alors ce n’est qu’une petite pause sur le cap positif.
Même si vous avez l'impression qu'une situation se répète sans fin,
gardez à l'esprit que vous avancez toujours sur votre chemin!
Une histoire qui vous appartient !
«Comment doit finir mon histoire ?»
Votre histoire vous appartient.
Je vous ai proposé une vision, une approche du burn out qui ne se quantifie pas et qui ne relève d’aucun mode d’emploi, car chacun.e est unique.
Le burn out fera partie de votre histoire.
Vous allez repasser peut être vers cette phase de fauchage dans laquelle le mot « dévasté » n’est même pas assez fort pour exprimer la souffrance intérieure, le décalage avec le monde et l’isolement intérieur qui vous ronge.
Mais vous savez aussi que vous pouvez vous relever, recréer un rythme avec votre corps et ses besoins, pour trouver un cap positif à tenir.
Acceptez ! Osez parler ! Osez vous entourer ! Ne restez jamais seul.e !
Vous souhaitez partager votre vécu du burn out, passé ou actuel ?
Vous souhaitez échanger sur votre situation ou celle d'un proche ?
Je suis disponible pour vous !
Contactez-moi au 06.43.89.52.51 !
Article rédigé par Vincent PILLET, PILL'EQUILIBRE
Les lecteurs de cet article ont également lu:
Comments